mon parcours

Adolescente, vers 15 ans, chaque cycle était un vrai calvaire. Des douleurs intenses m’accompagnaient chaque mois. On m’a alors découvert des microkystes sur les ovaires. À l’époque, on ne parlait pas encore de SOPK (syndrome des ovaires polykystiques). Pour calmer les douleurs, on m’a prescrit un traitement hormonal, puis plus tard la pilule… 

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A 29 ans, quand, avec mon compagnon, on a commencé à parler d’avoir un enfant, j’ai arrêté la pilule. Mon corps, sous hormones depuis près de 15 ans, avait du mal à retrouver son rythme. Pendant presque un an, je n'ai pas eu de cycles ou de faoçons très épisodique et aléatoire.

Deux ans plus tard, je tombe enceinte. C’était magique, irréel… mais cette joie a été brutalement interrompue : je me rends seule à la première échographie et on m’annonce qu’il n’y a pas d’activité cardiaque. Je ne comprends pas tout de suite. On me demande d’aller aux urgences pour un curetage. Une épreuve que j’ai traversée seule.

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L’année suivante, toujours pas de grossesse. On entame des bilans. Mes ovaires sont toujours remplis de kystes. J’apprends alors à accepter l’idée que je ne pourrai peut-être pas porter d’enfant. Je ne souhaite pas m’engager dans un parcours PMA. Alors, avec mon compagnon, nous nous tournons vers l’adoption. J’accepte, je lâche prise, je recommence à vivre pour moi. J’apprends la basse, je découvre le yoga.

Et puis, au moment où nous obtenons l’agrément pour l’adoption… je découvre que je suis enceinte. Une vague d’émotions me traverse : la joie, bien sûr, mais aussi l'apréhension. Je continue le yoga, mais à l’époque, les cours de yoga prénatal sont presque inexistant. Ma prof accepte que je continue ses cours, m’aide à adapter les postures, et surtout m’encourage à écouter mon corps. C’est là que le yoga a pris tout son sens pour moi.
 

Cette grossesse et la naissance de mon fils ont été un vrai tournant. Une révélation. J’ai vécu cette transformation — physique, émotionnelle, hormonale — comme une seconde naissance. Mon fils m’a élevée. Il m’a permis de me reconnecter à mon féminin, à ma puissance de femme et de mère. Grâce à lui, j’ai compris ce pour quoi j’étais faite.

En même temps que je devenais maman, je me suis formée pendant quatre ans au yoga, puis naturellement au yoga prénatal. Tout s’est enchaîné : la réflexologie ayurvédique, le yoga de la femme, la réflexologie périnatale et pédiatrique…

Et aujourd’hui encore, je continue à me former, parce que je crois profondément qu’on ne cesse jamais d’apprendre.